Site icon Un jour de plus à Paris

10 lieux et monuments disparus de Paris

Si l’on peut découvrir aujourd’hui à Paris de superbes monuments, datant aussi bien de l’âge médiéval que d’une époque plus récente, de nombreux bâtiments, construits notamment lors des différentes expositions universelles, ont disparu. 

Prouesses architecturales, lieux originaux, ponts… Ces monuments feraient sans aucun doute partie aujourd’hui du patrimoine parisien, à l’image de bâtiments emblématiques comme la Tour Eiffel, le Grand Palais, ou le Petit Palais.  Voués eux aussi à la destruction, ils ont été sauvegardés grâce à une intervention politique, un fait historique, ou ont tout simplement bénéficié des grâces de la mode du moment. Pas tous n’ont eu la même chance…

Retour sur ces principaux lieux et monuments parisiens disparus.

Le Luna Park

Avant le Palais des Congrès et son gigantesque hôtel existait Porte Maillot la plus grande fête foraine de Paris : le Luna Park. Un parc d’attraction permanent avec jeux d’eau, roues, et montagne russe qui ouvra ses portes de 1909 à 1934. 

Aujourd’hui, il vous reste pas loin le jardin d’acclimatation

La Galerie des Machines

Monument phare, comme la Tour Eiffel, de l’exposition universelle de 1889, la Galerie des Machines était un gigantesque bâtiment de 115 mètres de larges sur 420 mètres de long, composé d’une seule nef de verre et de métal. 

Elle sera détruite en 1909 pour libérer le Champ de Mars.

Le cimetière des Innocents

Beaucoup de parisiens assis sur la Fontaine des Innocents – Place Joachim du Belay près des Halles – ne savent pas qu’ils se trouvent sur ce qui fut longtemps la plus vieille et la plus grande nécropole de Paris.

Cimetière paroissial construit aux alentours du 12e siècle, le cimetière des Innocents se transformera petit à petit en véritable fosse commune entouré de charniers. Le 30 mai 1780, une cave située rue de la Lingerie cèda sous le poids des cadavres, entrainant éboulements et puanteurs dans tout le quartier. 

Il sera décidé quelques années plus tard de transférer le cimetière dans les carrières souterraines de Paris (les actuelles catacombes). Seule subsiste aujourd’hui au milieu de la place la fontaine des Innocents, datant du 16e siècle.

La Fontaine de la Régénération

 

Construite sur les ruines de la Bastille en 1793, cette statue représentant la déesse égyptienne Isis commémorait le jour du 10 août 1792, jour de la prise des Tuileries.

Le Viaduc d’Auteuil

À la place du très fade Pont du Garigliano, qui relie les 15e et 16e arrondissements de Paris, existait au 19e siècle le viaduc d’Auteuil, construit en 1863 pour le passage du chemin de fer de la petite ceinture.

Délaissé pour le métro, le chemin de fer cessera d’exister au début du 20e siècle, et ce joli pont sera détruit en 1959 pour laisser la place à un pont plus accessible aux voitures.

Le Palais des Tuileries

Le Palais des Tuileries au Second Empire

Aux extrémités du Louvre, le Palais des Tuileries fut commandé par Catherine de Médicis en 1564 sur l’emplacement d’anciennes fabriques de tuiles. Résidence Royale (de Henri IV à Louis XVIII) et Impériale (Napoléon), le palais sera brûlé en 1871 lors de la commune de Paris, puis ses ruines abattues en 1883.

Un symbole de la monarchie qui laissa sa place, comme une note d’espoir, à la célèbre perspective vers les Champs-Élysées…

L’ancien Palais du Trocadéro

Construit pour l’exposition universelle de 1878, ce bâtiment d’inspirations mauresque et néo-byzantine fut détruit en 1935 pour laisser sa place à l’actuel palais de Chaillot. 

Un monument jugé trop exotique et de mauvais goût par le gouvernement et les intellectuels de l’époque qui, c’est quasiment certain, serait aujourd’hui l’un des les plus populaires de la capitale. Comme quoi, les temps changent…

La Halle aux vins

À Bercy exista entre 1662 et la moitié du 20e siècle une gigantesque Halle aux vins, marché mondial de vins et spiritueux sur près de 43 hectares qui fut à une époque le plus grand marché vinicole du monde.

 Un passé que l’on peut imaginer en arpentant aujourd’hui Bercy Village,  ou le Parc de Bercy

La Grande Roue de Paris

En face de la Galerie des Machines (et bien avant la grande roue de la place de la Concorde…), s’élevait dans le ciel de Paris la grande roue la plus élevée au monde, construite à l’occasion de l’exposition universelle de 1900. 

D’un diamètre de 93 mètres, haute de 106 mètres, pesant 500 tonnes et pouvant accueillir jusqu’à 1600 passagers dans des wagons de chemin de fer, elle était le symbole de loisirs nouveaux, rendus possible par les progrès de l’électricité et de la technique.

La Grande Roue de Paris sera entièrement détruite en 1937.

Voir aussi en vidéo : Le Plan Voisin, le projet fou auquel Paris a échappé

Quitter la version mobile