Île artificielle implantée au milieu de la Seine – entre le 15e et le 16e arrondissement – au 19e siècle, l’Île aux Cygnes est un lieu unique à Paris. Véritable havre de paix, cette étroite bande de terre de seulement 11 mètres de large offre une agréable promenade loin du tumulte de la ville. Elle relie également deux points d’intérêts majeurs : la statue de la Liberté d’un côté, et le célèbre pont de Bir-Hakeim de l’autre.
Créée en 1825, l’Île aux Cygnes est à ne pas confondre avec l’ancienne Île des Cygnes, aujourd’hui disparue. Appelée aussi île Maquerelle, celle-ci fut rattachée à Paris en 1773 pour former l’actuel Quai Branly. Elle portait ce nom en l’honneur des 40 cygnes offerts par le Danemark à Louis XIV, qui les avait placés sur cette île, située à l’époque en dehors des limites de la capitale.
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La statue de la Liberté, copie de l’originale offerte aux américains, est un cadeau fait à la France par le Comité des Américains de Paris à l’occasion du centenaire de la Révolution française. À l’origine, la statue regardait la Tour Eiffel, et les parisiens. Sa position fut changée en 1937. Elle regarde depuis vers l’Ouest, où s’élève sa grande soeur New-yorkaise.
C’est un projet pour le moins insolite qu’eut au 20e siècle l’architecte André Lurçat pour l’Île aux Cygnes. Il imagina en effet profiter de cette bande de terre unique à Paris pour construire un aérodrome au coeur de la capitale. Nommé Aéroparis, il devait servir de piste d’atterrissage et d’envol à des avions de petit gabarit.
Le projet fut assez rapidement abandonné…
Enfin, lors de l’Exposition Internationale de 1937, l’Île aux Cygnes fut transformée en « Centre des Colonies », où étaient présentés dans différents pavillons ateliers et artisans du Maroc, de l’Algérie, d’Afrique ou encore d’Inde française.
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