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Des mascarons du Pont-Neuf cachés dans un jardin de Ménilmontant

Dans le 20e arrondissement, un joli petit jardin ouvert en 2019 cache un trésor plutôt inattendu : des mascarons qui ornaient autrefois le Pont-Neuf. Une décoration originale qui se rajoute aux nombreuses curiosités de ce jardin construit à l’emplacement d’une ancienne usine fermée en 2005.

Bâti sur plusieurs niveaux, suivant les reliefs sinueux des collines de Belleville et Ménilmontant, le jardin des Petites-Rigoles rappelle par son nom un système de canalisation d’eau créé au moyen-âge pour approvisionner les fontaines de la capitale. En contrebas du jardin est visible l’ancien regard des Petites Rigoles, qui permettait de contrôler sur le chemin la qualité de l’eau.

Sur le mur du jardin sont également visibles des masques en pierre pour le moins originaux. Ce sont des mascarons, bestiaire fantastique à figure humaine traditionnellement utilisés dans l’architecture devant les portes ou sur les fontaines pour conjurer le mauvais sort.

Si on trouve de nombreux exemples de mascarons à Paris, les plus connus se trouvent sur le Pont-Neuf, qui en compte près de 380. Et ce sont justement certains de ces mascarons que l’on peut voir dans le jardin des Petites-Rigoles. Les assises en pierre proviennent également de ce pont, le plus vieux pont de Paris.

Il n’est pas rare en effet que des mascarons soient retrouvés au fond de la Seine. Le plus souvent tombés lors de rénovations, qui ne vont apparemment pas sans quelques dommages collatéraux… Le plus récent a été repêché en 2014 par la brigade fluviale lors d’un entrainement dans la Seine. S’ils vont généralement rejoindre les collections des musées parisiens , un recyclage nouveau pour ces têtes tombées à l’eau a été pensé avec le jardin des Petites Rigoles. Et c’est une excellente idée !

Pour découvrir ces mascarons échoués du Pont-Neuf, il y a donc le musée Carnavalet, mais aussi Ménilmontant.

 

À quelques mètres de ce jardin, découvrez les ravissantes Villa de l’Ermitage et Cité Leroy.

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