À l’intérieur d’un losange formé à ses angles par le cimetière du Montparnasse, le jardin du Luxembourg, l’Observatoire de Paris et la place Denfert-Rochereau se cache un quartier méconnu du 14e arrondissement de Paris. Zone qui mérite un détour pour y découvrir l’une des plus jolies voies de la capitale, la rue Cassini, dont le nom rend hommage à une importante famille d’origine italienne qui ont offert à la France de grands astronomes et cartographes, et dont deux membres ont été directeurs de l’Observatoire de Paris.
Percée au 17e siècle, la rue a pris son nom actuel à la Révolution française, celle-ci souhaitant rendre hommage aux grands hommes ayant servi la nation. Mais ce n’est qu’au début du 20e siècle que les magnifiques hôtels particuliers qui la bordent ont été construits. Une somptueuse enfilade de styles éclectiques qui offre l’une des plus étonnantes découvertes du quartier, symboles de la créativité architecturale dans la première moitié du 20e siècle.
Rue Cassini : architectures d’exception et lieux d’intérêt
Au n°1 de la rue Cassini a habité Honoré de Balzac de 1828 à 1837, avant que ne soit édifié l’immeuble au style bourgeois plutôt classique actuel. L’écrivain, criblé de dettes après l’échec d’une entreprise d’imprimerie qu’il avait créée, se cachait ici sous les nom de M. Surville, patronyme de son beau-frère.
Les n°3, 5 et 7 sont indéniablement les joyaux de cette rue. Construits par Louis Süe, grande figure du style Art Déco en France, et Paul Huillard, designer et architecte, ils offrent un véritable voyage à la découverte des recherches architecturales dans la première moitié du 20e siècle, entre les exubérances et la liberté créative de l’Art Nouveau et les lignes géométrique épurées et lumineuse de l’Art Déco. Enfin, dans un style néogothique plutôt surprenant, le numéro 7 est une vraie curiosité. Pastiche grossier ou magnifique réincarnation médiévale, les avis peuvent diverger !
À ne pas louper enfin l’immeuble typiquement Art déco du numéro 12 de la rue, construit par l’architecte Charles Abella. Inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, il est un magnifique exemple de l’architecture des années 1930. Jean Moulin a habité cet immeuble quelques mois avant son arrestation.
Une rue à ne pas louper !
Vous pouvez découvrir la rue Cassini après la visite des Catacombes de Paris ou de la Fondation Cartier pour l’art Contemporain, ou encore au détour une balade dans quartier de Montparnasse ou du jardin du Luxembourg,