Elles étaient plus de trente au début du 20e siècle, on n’en trouve à l’heure actuelle plus que trois dans la capitale. Derniers vestiges d’un Paris oublié, et surtout ultimes témoins d’un métier disparu, ces boîtes à sable sont devenues aujourd’hui, à l’image des Fontaines Wallace, des petits monuments qui font le charme des rues parisiennes. Mais à quoi servaient ces boites à sables ? Et que sont-elles devenues ?
Au début du 20e siècle, le sablage était utilisé pour lutter contre les chaussées rendues glissantes, soit l’hiver par la neige ou le verglas, soit de manière plus générale par les déjections des chevaux. Pour faciliter la tâche des cantonniers municipaux, chargés de l’entretien des routes, la ville installa aux quatre coins de Paris des boites à sable, permettant ainsi aux ouvriers de couvrir plus rapidement la capitale.
Malgré son efficacité, le sable n’était pas sans inconvénient. Il laissait en effet derrière lui des chaussées sales lors des dégels et engorgeait les égouts. Petit à petit, il fut donc remplacé par le sel, et les boites à sable, dont le couvercle exposait le contenu aux intempéries, devinrent obsolètes.
Les dernières boîtes à sables de Paris se trouvent aujourd’hui avenue Trudaine, avenue Gabriel et place de la reine Astrid. En s’approchant de plus près, vous pourrez remarquer qu’un léger courant d’air s’échappe de ces boîtes. En effet, elles ont été reconverties en cheminées de ventilation des locaux souterrains de la Propreté de Paris !