Si la renommée mondiale de Paris s’est construite grâce à son charme et son atmosphère romantique, de nombreuses histoires insolites ont également contribué à faire de la capitale une ville à part. Des légendes aujourd’hui profondément ancrées dans la culture française, nées et amplifiées à Paris. Découvrez 8 anecdotes amusantes et histoires insolites sur Paris.
Quand le 16e arrondissement refusa d’être le 13e
Avant l’annexion des « Faubourgs » de Paris en 1860 (Bercy, Montmartre, Auteuil, Vaugirard, Charonne…), la capitale ne comptait que 12 arrondissements. Un dicton populaire disait alors pour les couples vivant en concubinage qu’ils s’étaient « mariés à la mairie du 13e arrondissement ».
Lors de l’agrandissement de Paris, la nouvelle numérotation donna aux quartiers bourgeois de Passy et Auteuil le 13e arrondissement. Un infâme numéro que refusèrent ces riches – et influents – habitants. Le 13e arrondissement sera donc donné à une zone historiquement pauvre, aux alentours de Saint-Marcel.
Les numéros de Paris et la Seine
Perdu à la recherche d’un numéro d’immeuble dans Paris ? La ville a tout prévu !
En effet, lorsque la rue est perpendiculaire (ou oblique) à la Seine, le premier numéro commence à l’entrée de la rue située du côté le plus proche de la Seine. Pour les rues parallèles à la rivière, les numéros suivent le courant de la Seine dans un ordre croissant. Un système que l’on doit à un décret du 4 février 1805.
- Exemple unique à Paris, découvrez l’insolite histoire de la rue de Rennes, qui commence par le numéro 41.
Un nom de rue qui a bien changé
La jolie rue du Pélican, à côté du Louvre et du Palais Royal, est une transformation de son nom d’origine : la rue du Poil au Con. Située juste derrière l’enceinte Philippe-Auguste, elle faisait en effet partie des rues où la prostitution était légale sous Louis IX (Saint-Louis) !
Midi pétante
À partir de 1786 retentissait dans les jardins du Palais Royal un « canon solaire », créé par un horloger qui possédait une boutique dans les galeries du Palais. Servant à indiquer midi aux flâneurs, ce canon en bronze installé sur la ligne méridienne de Paris fonctionnait grâce à une loupe qui provoquait la mise à feu de la mèche les jours de soleil.
Un canon qui était considéré comme le meilleur de Paris pour y régler sa montre, à « midi pétante ».
Le Chandail
Quand les Halles étaient encore le « ventre de Paris », les maraichers bretons vendaient leurs légumes emmitouflés dans des gros pulls tricotés par leurs femmes. Des vêtements si populaires qu’on donna à ce tricot le nom de « Chandail », abréviation de « marchand d’ail ». Ce ne sont pas des salades…
Policiers poulets
Durant la commune de Paris (1871), les bâtiments de la police parisienne brûlent. Jules Ferry, alors Maire de Paris, met à disposition de la préfecture la caserne de la Cité, sur l’île de la Cité, pour en faire son siège. Une caserne construite sur l’emplacement de l’ancien marché aux volailles de la capitale…
Rapidement, le sobriquet de « poulets » sera donné aux policiers.
La « rue » la plus courte de Paris
La rue des Degrés, dans le 2eme arrondissement, est la rue la plus courte de Paris (5,75 m de long sur 3,30 m de large). Une rue composée uniquement de 14 marches d’escaliers, qui relie la rue de Cléry à la rue Beauregard, près des Grands Boulevards. Mais une rue quand même.
Le Marronnier
Aux pieds d’un marronnier du Jardin des Tuileries furent enterrés en 1792 les Gardes Suisses massacrés le soir de la chute de la royauté. Un marronnier qui offrait chaque printemps une superbe floraison, et un sujet de discussion qui revenait chaque année dans les journaux.
Les uns concluaient à une floraison mystique en l’honneur de ceux à qui avait été refusée une sépulture digne de ce nom, les autres s’extasiaient devant les fleurs qui accueillaient le retour à la maison de l’Empereur Napoléon. Un vrai marronnier ce marronnier !