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6 oeuvres publiques d’art moderne à voir à Paris

Si l’âge d’or des oeuvres publiques à Paris date du 19e siècle, et plus particulièrement sous le Second Empire, la tradition d’installer de l’art dans l’espace public est réapparue dans la deuxième moitié du 20 siècle. Des oeuvres d’art moderne ou contemporain qui ont fait scandale pour certaines, restent encore méconnues pour d’autres, à découvrir lors de vos balades à Paris. 

Cheval cabré, Camilo Otero – 1980

Place Lucien Herr, 5e arrondissement

Originaire de Saint Jacques de Compostelle, en Espagne, Camilo Otero a vécu une grande partie de sa vie à Paris. Dans les années 60, il s’installera dans un atelier proche de la place Lucien Herr, où s’affirmeront la richesse expressive de ses oeuvres et une approche singulière de la pierre, notamment la taille directe à partir d’un bloc de pierre. Lauréat du prestigieux Prix Bourdelle en 1975, son « Cheval Cabré » trône au milieu de cette élégante petite place du 5e arrondissement depuis 1980.

Vous observerez également sur la place une fontaine composée d’éléments en bronze fixés au mur, réalisée par Bernadette Gourrier en 1982.

Le Bel Costumé, Jean Dubuffet – 1998

Jardin des Tuileries, 1er arrondissement

Ancien domaine royal, le jardin des Tuileries a tout au long de son histoire arboré les plus belles oeuvres de son temps. Une tradition qui perdure, puisque dans les années 2000 a été installé le Bel Costumé de l’artiste français Jean Dubuffet. Conçue à l’origine pour faire partie d’un ensemble monumental destiné à l’entrée d’une aile de la National Gallery of Art de Washington, cette silhouette monumentale de 4 mètres de haut a été exécutée en 1998 d’après une maquette réalisée par l’artiste en 1973.

Vous pourrez voir 11 autres oeuvres d’art moderne et contemporain à l’intérieur du jardin, toutes installées entre 1998 et 2000 dans le cadre d’un programme d’implantation d’oeuvres majeures du 20e siècle.

Les Enfants du Monde, Rachid Khimoune – 2001

Parc de Bercy, 12e arrondissement

Dans le Parc de Bercy, au niveau de la Passerelle Simone-de-Beauvoir, s’élèvent en rang 21 bronzes monumentaux représentant les enfants de 21 pays. Un chiffre qui n’est pas dû au hasard, symbole du siècle qui a vu naître toutes ces figures.

 Chaque statue a été réalisée à partir d’empreintes d’éléments urbains (pavés, plaques d’égout, grilles d’arbres…) récoltés aux quatre coins du monde. Le Titi Parisien, par exemple, est orné sur son buste d’une plaque d’égout, copie de celle que l’on retrouve devant l’entrée des artistes de l’Opéra Garnier.

Le Centaure, César – 1985

Place Michel degré, 6e arrondissement

À Saint-Germain des Près, vous pouvez voir une sculpture imposante réalisée par César Baldaccini, dit César, connu en France pour être le créateur du trophée en bronze de la cérémonie des césar du cinéma français. Le modèle original de ce Centaure a été imaginé par l’artiste en 1976 lors d’un projet en hommage à Pablo Picasso. En 1983, le nouveau ministre de la Culture Jack Lang commande 100 oeuvres à 100 artistes, dont César, qui trouve là l’opportunité de réaliser son Centaure monumental. Le visage de créature mi-homme, mi-cheval, a les traits de César, tandis que le masque de Picasso est placé en visière sur son front.

L’oeuvre devait initialement être placée en haut de la rue de Rennes, mais César s’y est opposé, affirmant qu’au pied de la tour Montparnasse, son Centaure aurait eu l’air « d’un petit chien ». C’est donc à l’angle de la rue de Sèvres et de la rue du Cherche Midi que trône la sculpture depuis 1985.

Kiosque des Noctambules, Jean-Michel Othoniel – 2000

Place Colette (métro Palais Royal – Musée du Louvre), 1er arrondissement

Face au Palais Royal et à la mythique Comédie Française se dresse une étonnante bouche de métro, réalisée à l’occasion des 100 ans du métro parisien. Oeuvre de l’artiste français Jean-Michel Othoniel, elle est constituée de guirlandes de perles en verre de Murano qui s’appuient sur d’étranges piliers en aluminium. Une bouche de métro  qui à l’époque de son inauguration a créé de nombreuses polémiques…. Comme ce fut le cas en 1900 lorsque Hector Guimard a présenté ces édicules Art Nouveau !

À l’intérieur du Palais Royal, vous pouvez contempler une autre oeuvre d’art contemporain qui a fait polémique : les colonnes Buren.

Le Mur des Je t’aime, Frédéric Baron – 2000

Square Jehan Rictus, 18e arrondissement

Au coeur de Montmartre, dans un petit square qui borde la place des Abbesses, trône depuis 2000 le Mur des Je t’aime, monument à la gloire des amoureux du monde entier. Un mur de 40m2 qui décline 311 « je t’aime » dans 280 langues différentes, dont certains dialectes rares comme le navajo ou l’esperanto. 

Plus d’informations sur le Mur des Je t’aime.

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