Méconnue du grand public (peut-être du fait de sa situation géographique…), l’église Saint-Jean-Bosco est l’une des plus belles, et plus surprenantes, églises du 20e siècle à Paris.
Soixantième édifice des « chantiers du Cardinal », oeuvre créée en 1931 par le cardinal Verdier, archevêque de Paris, dont l’objectif était de construire à Paris et dans sa banlieue des églises pour les populations ouvrières et défavorisées, ce monument frappe par son originalité, la richesse de ses décors et son excellente préservation. Une découverte originale pour les amateurs – et curieux – d’art sacré contemporain.
Élevée entre 1933 et 1937, l’église Saint-Jean-Bosco s’inspire de l’église Notre-Dame du Raincy, construite 10 ans auparavant par les frères Perret. Dès l’entrée, le clocher de 53 mètres de haut donne à l’édifice un caractère monumental, et offre un parfait témoignage des recherches artistiques et architecturales de l’Art Déco.
Peintures murales, fresques, mosaïques, vitraux, statues… L’intérieur de l’église propose une extraordinaire diversité de décor , réalisés par les plus grands artistes d’art religieux de l’époque (Mauméjean pour l’ornementation, Gaudin pour les vitraux, Subes pour les ferronneries). À voir notamment le baptistère et la scène du « baptême du Christ », l’un des ensembles les plus réussis de l’église, les différents vitraux, ou encore l’autel et la chaire.
Tout ces éléments sont parfaitement mis en valeur par les piliers en béton armé qui séparent les éléments décoratifs pour mieux les faire apparaitre au regard du fidèle.
Une église reconnue comme l’un des plus beaux exemples de l’art religieux dans les années 30.
Saint Jean Bosco
Né dans une famille modeste du Piémont, Jean Bosco (1815-1888), prêtre à vingt-six ans, fonda un patronage à Turin puis créa une société d’hommes dite « de Saint-François de Sales » ou « Salésiens », et un institut de femmes, les Filles de Marie Auxiliatrice dites « Salésiennes ». Il a voué sa vie à l’éducation des jeunes enfants issus des quartiers défavorisés. Considéré comme saint pour ses dons de prophétie et ses guérisons, il est canonisé le 1er avril 1934.