Cachées derrière les grands boulevards ou à l’intérieur des quartiers les plus animés de la capitale, ces rues secrètes au charme pittoresque vous feront voyager dans le temps. La rue la plus courte, la rue la plus étroite ou encore la plus petite de Paris, découvrez ces lieux insolites qui paraissent avoir traversé les siècles sans aucun bouleversement.
Rue du Prévôt (4e), la plus médiévale
Anciennement appelée « rue Percée », cette rue a pris son nom actuel en 1877 en souvenir du prévôt Hugues Aubriot, à qui l’on doit de nombreux monuments à Paris comme la Bastille ou le Pont Notre-Dame. Avec ses boute-roues, son caniveau axial et ses vieilles maisons qui la borde, c’est un véritable voyage à l’époque médiévale qu’offre cette rue au coeur du Marais.
Rue de Venise (4e), la plus historique
Située en face du Centre Georges-Pompidou, la rue de Venise fait 2 mètres de large. Lieu de passage entre la rue Quincampoix et la rue Saint-Martin, elle doit son nom à un ancien changeur vénitien dont l’enseigne s’appelait « À l’écu de Venise ». À l’angle de la rue Saint-Martin, vous pouvez voir les traces de la fontaine Maubuée, l’une des plus vieilles fontaines de Paris, construite en 1733 et déménagée ici en 1937.
Impasse Sallembrière (5e), la plus étroite
Au coeur du quartier latin se cache l’impasse Sallembrière, parmi les plus étroites de Paris, qui mesure à peine 1 mètre de large. Pour la voir, il faut prendre la rue Saint-Séverin et s’arrêter au numéro 4 bis. Malheureusement, une porte ferme aujourd’hui l’accès à cette vieille voie datant du 13e siècle.
Vous pouvez néanmoins apercevoir, gravé sur la façade, l’ancien nom de cette impasse : « cul-de-sac Sallembière ». Cul-de-sac est le vieux nom donné aux impasses, modifié à partir du 18e siècle.
Rue des Degrés (2e), la plus courte
Elle n’est pas habitée, n’est pas vraiment une rue – mais plutôt un escalier -, et pourtant, la rue des Degrés est bien, grâce à ses 5,50 m de long, la rue la plus courte de Paris.
Rue du Chat-qui-Pêche (5e), la plus légendaire
Construite en 1540, cette rue étroite (1,80m) permettait autrefois aux habitants du quartier de rejoindre directement la Seine, coupée aujourd’hui par le Quai Saint-Michel.
Une légende raconte qu’au 15e siècle, un chanoine nommé Dom Perlet se livrait ici à l’alchimie en compagnie d’un chat noir, lequel arrivait à extraire d’un coup de patte les poissons de la Seine. Trois étudiants persuadés qu’il s’agissait là d’une affaire diabolique s’emparèrent de la bête et la jetèrent à l’eau. Dom Perlet, qui était en voyage à ce moment, réapparut quelques jours plus tard avec le chat. Les étudiants furent dénoncés et pendus, et le chat a continué a pêché paisiblement au bord de l’eau…
Sentier des Merisiers (12e), la plus insolite
Faisant à peine 1 mètre de large (et encore moins à certains endroits), le Sentier des Merisiers, qui relie dans le 12e arrondissement le boulevard Soult à la rue du Niger. Une voie étonnante en plein coeur de la ville bordée des maisons individuelles, et notamment une jolie maisons à colombages.