Reconnue dans le monde entier pour son extraordinaire architecture, notamment grâce aux travaux du Baron Haussmann, Paris abrite aussi quelques maisons qui, derrière leurs façades, cachent une toute autre réalité. De l’immeuble factice de la rue Lafayette à l’édifice d’apparence médiévale de l’Île de la Cité, découvrez les plus étonnantes « vraies-fausses » maisons de Paris.
1-3 rue des Ursins, Ile de la Cité
A quelques pas de la cathédrale Notre-Dame de Paris, la paisible rue des Ursins cache une étonnante façade de style gothique, que les promeneurs curieux imaginent être l’un des rares vestiges du Paris médiéval qui existait autrefois sur l’Île de la Cité. Et pourtant, il n’en est rien !
Cet édifice a en fait été construit en 1958 par un architecte désireux de rendre à l’île son apparence d’antan. Il a donc pour cela récupéré des éléments d’une vieille demeure située à l’emplacement de l’actuelle maison, auxquels il a ajouté des vitraux, grilles, et autres éléments médiévaux glanés sur différentes ruines.
Une « vraie-fausse » maison, ou une « fausse-vraie » maison, à vous de choisir !
145, rue La Fayette – 10e arrondissement
À première vue, le 145 rue Lafayette, à deux pas de la Gare du Nord, a tout de l’immeuble Haussmannien classique. Pourtant, en s’approchant de plus prés, vous remarquerez que la façade est entièrement fausse !
Aucun digicode, une porte en bois qui est en fait composée de fer et peinte avec une couleur bois, cet immeuble est depuis le début des années 1980 une bouche d’aération du tunnel de la ligne B du RER, qui a conservé la façade du bâtiment d’origine pour respecter l’architecture de la rue.
Paris abrite d’ailleurs plusieurs édifices factices, bien que celui de la rue La Fayette soit sans doute le plus impressionnant. Vous en trouverez également au 44 rue d’aboutir (2e), au 3 rue de l’Aqueduc (10e) ou encore au 174 rue du Faubourg-Saint-Denis (10e).
31 rue du Pont-Neuf, 1er arrondissement
Au 31 rue du Pont-Neuf, une plaque commémorative rappelle qu’à cet emplacement est né Molière en 1620. Sauf que le grand dramaturge français est en fait né à quelques centaines de mètres de là, à l’angle de la rue Sauval et de la rue Saint-Honoré, comme en atteste une plaque officielle. Mais comment cette fausse publicité peut-elle exister sur un bâtiment de Paris ?
Il faut savoir que chacun est libre, dans certaines limites, d’ériger une statue dans sa propriété privée, et d’y inscrire ce qu’il veut tant que cela ne va pas à l’encontre des lois existantes. Et l’histoire raconte que cette maison fut vendue à un tripier à qui l’on fit croire que Molière y était né. Crédule, mais surtout conscient que cette illustre naissance pouvait lui faire de la publicité, il décida d’ériger un bas-relief accompagné d’un buste représentant Molière.