«C’est le plus grand centre d’art contemporain sans collection permanente d’Europe». Ce sont les mots du Président de la société publique du Palais de Tokyo. A en croire la foule présente le 12 avril 2012 lors de la réouverture du musée après un an de travaux, Paris est subitement devenu accro à l’art contemporain, ou pense enfin avoir trouvé dans le Palais de Tokyo le site de création au rayonnement international qu’elle cherche depuis tant d’années. Le projet, en tous cas, est indubitablement très ambitieux.
Le site passe de 7000 à 22 000 m². Cloisons et sous-plafonds démolis, verrières apparentes, plus un centimètre du Palais n’est laissé à l’abandon, comme ce fut le cas par le passé à la suite de nombreux projets avortés. Côté architecture, pas grand-chose en revanche n’a changé. On retrouve toujours cet intérieur sobre en béton brut et modulable à souhait qui permet une adaptation quasi sans limites à toutes les expositions, et à toutes les œuvres.
Quant au musée, il va continuer à proposer uniquement des expositions temporaires d’art moderne et contemporain en mettant en avant des œuvres et artistes « non traditionnels ». Tous les supports sont déployés et toutes les formes de créations peuvent dorénavant être exposées, le Palais disposant même d’une salle de cinéma. En bref, on continue comme avant mais avec plus de moyens, de possibilités, et d’ambitions. Etant donné le large succès que connaissait le palais de Tokyo depuis 2002, cela promet en tous cas un avenir plutôt intéressant.