Si vous vous rendez à l’Opéra Garnier ou que vous vous baladez dans les proches Grands Boulevards, ne loupez pas deux petites voies cachées et méconnues : la rue Édouard VII et le Square de l’Opéra-Louis Jouvet. Quelques centaines de mètres de voie piétonne où se côtoient architecture et sculptures d’exception dans une ambiance calme et bourgeoise. Une délicieuse découverte pour un moment plein de sérénité dans ce quartier en constant mouvement.
Voies accessibles par le 5, rue Boudreau ou le 16-22, boulevard des Capucines. Il est proposé ici de rentrer par le boulevard des Capucines.
Avancez boulevard de Capucines. À l’entrée de la rue Edouard VII, sur le bâtiment à droite, vous pouvez voir une inscription indiquant qu’à cet endroit à eu lieu la première séance publique de cinéma. Entrez dans la rue Edouard VII.
On ne s’attend pas à trouver ici un lieu si calme et propice à la flânerie. Menant à la place du même nom, cette voie piétonne percée en 1911 est bordée de jolis immeubles bourgeois. Au bout de la rue, la place Edouard VII, avec ses arcades, sa statue, son théâtre et sa forme géométrique originale, est l’un des plus beaux ensembles parisiens. Et un terrain de jeu sans limites pour les amateurs de photographie.
La statue rend hommage au roi qui a donné son nom à ces lieux. Fils de la reine Victoria, Edouard VII dut attendre 60 ans pour monter sur le trône. Ennuyé par les moeurs conservatrices de son pays, il passa le plus clair de son temps à Paris, où les plaisirs étaient au contraire érigés en art de vivre. Grand amoureux de la capitale française, et reconnaissant de lui avoir fourni matière à patienter avant de monter sur le trône, il initia une politique pacifique entre l’Angleterre et la France lors de son court règne (1901 – 1910). La rue et la place furent créées un an après sa mort. La statue est l’oeuvre de Paul Landowski.
Les (bonnes) surprises ne s’arrêtent pas là ! Derrière la statue, un passage emmène vers une autre jolie petite place, le Square de l’Opéra-Louis Jouvet (prendre à droite sous les arcades). Ancien Square de l’Opéra, le nom de Louis Jouvet lui a été rajouté après la mort du célèbre acteur et metteur en scène, directeur du théâtre de l’Athénée à partir de 1934. Il mourut dans son bureau à la suite d’une crise cardiaque en 1951.
Au milieu, une nouvelle sculpture magnifie le tout : le Poète chevauchant Pégase, d’Alexandre Falguière. Dans la Grèce Antique, Pégase, cheval ailé, est le symbole de l’inspiration poétique. Issu du grec pêgế « source », cet animal légendaire à fait jaillir, d’après la mythologie, la source Hippocrène, lieu consacré aux muses et aux poètes. Plus prosaïquement, on pourrait dire que l’ensemble architectural destiné à recevoir la sculpture fut probablement pour l’artiste une source d’inspiration digne d’Hippocrène !
Une jolie découverte à ne pas louper dans le 9e arrondissement.
Vous pouvez également réserver vos billets pour l’Opéra Garnier.