En périphérie de Paris, le Château de Vincennes est l’un des derniers grands monuments médiévaux français si bien conservés.
Erigé à partir du 14e siècle puis modifié, agrandit et fortifié au fil des siècles suivants, seuls le Donjon et la Sainte-Chapelle sont aujourd’hui accessibles au public (entrée payante). Vous pouvez aussi, gratuitement, déambuler dans les grands jardins intérieurs du château pour y contempler les façades des bâtiments (dont certains abritent aujourd’hui l’administration publique des services historiques de la défense) ou faire le tour complet des murs d’enceinte, édifiés progressivement entre le 14 et le 19e siècle.
Origines du château
Historiquement, ce monument fut tout d’abord un lieu de séjour pour la famille royale qui appréciait sa situation géographique, à la fois loin du tumulte parisien sans être trop loin de la ville. Puis les souverains fréquentèrent les lieux de plus en plus souvent, jusqu’à en faire la nouvelle résidence royale. C’est à cette époque (1369) que fut construit le donjon, résidence et lieu de travail du roi, et la Sainte-Chapelle (1396), sur le modèle de celle existant déjà sur l’île de la Cité.
Ces deux vestiges, réaménagés dans les années 2000, sont de superbes témoignages de l’architecture française à l’époque médiévale.
Une histoire tumultueuse
Le Château de Vincennes fut par la suite totalement abandonné au profit de Versailles, et le donjon devint une prison d’Etat, qui accueillit notamment des personnalités gênantes comme Diderot, Fouquet, ou le Marquis de Sade. Puis, sous le régime de Napoléon, les lieux furent transformés en place forte militaire, et une grande partie des forteresses furent malheureusement détruites pour adapter le monument à sa nouvelle fonction… Plus récemment, sous l’occupation allemande, remparts et pavillons furent détruits peu avant la capitulation (1944).
Un superbe monument à découvrir, témoin majeur de la riche histoire de France, toujours debout malgré un passé agité.
