Elles font partie du paysage parisien depuis plus d’un siècle, et nous en croisons au moins une tous les jours. Et pourtant, les fontaines Wallace ont une histoire méconnue.
1870. La guerre Franco-Prussienne est sur le point d’être perdue. Napoléon III subit une motion de déchéance, et Paris est assiégé, littéralement coupé du reste du pays. S’en suivra une terrible guerre civile (la Commune de Paris), qui plongera un peu plus la ville dans le chaos, la destruction des principales infrastructures de la capitale mêlée au siège ne permettant plus un approvisionnement en eau et en nourriture.
Lors de la reconstruction de la ville, Sir Richard Wallace, philanthrope Britannique et parisien d’adoption, décida de doter Paris de fontaines publiques pour que ses habitants ne meurent plus jamais de soif. Cet esthète, souhaitant conjuguer l’utile à l’agréable, confia le projet à un sculpteur de renom, Charles-Auguste Lebourg. Car un parisien déshydraté se doit de satisfaire en toute circonstance sa soif de culture… À noter qu’à l’origine, des petits gobelets en étain était accrochés aux fontaines, supprimés en 1952 pour des raisons d’hygiène.
La première fontaine fut posée en 1872 sur le boulevard de la Villette. Aujourd’hui, elles sont environ 120 éparpillées dans la ville et continuent à donner à tous les parisiens de l’eau gratuite et potable, du 15 mars au 15 novembre.