Dans l’Île de la Cité, la rue de la Colombe doit son nom à une histoire d’amour entre deux colombes qui auraient vécu ici au 13e siècle. Une légende que nous rappellent les sculptures et bas-reliefs visibles sur la vieille maison située au n°4 de la rue.
À l’emplacement du n°4 de la rue de la Colombe se trouvait au 13e siècle une maison où logeait un sculpteur Breton qui travaillait à la construction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et avait apprivoisé un couple de colombes. Un jour, probablement à la suite d’une inondation de la Seine, la maison s’effondra, et les colombes furent prisonnières des décombres. Seul le mâle réussit à s’échapper.
Plusieurs fois par jour, celui-ci allait chercher des graines dans Paris pour nourrir sa compagne, et lui faisait boire de l’eau de la Seine à l’aide d’un brin de paille. Ce spectacle émut les habitants du quartier, qui s’unirent pour libérer la femelle.
Le jour de leurs retrouvailles, les oiseaux s’élevèrent dans le ciel et exécutèrent une danse pour remercier ceux qui les avaient sauvés.
Légende ou réalité ? Cette histoire s’est transmise au Moyen-Âge de générations en générations, et, jusqu’au 16e siècle, de jeunes mariés parisiens venaient se jurer fidélité dans cette rue. Une pratique qui fut par la suite interdite par l’église Notre-Dame, qui y voyait du paganisme.
À voir également rue de la Colombe
Le commerce situé au rez-de-chaussée de l’immeuble, qui est aujourd’hui un bar à vin, fut l’un des plus célèbres cabarets de Paris dans les années 50. C’est ici que le cabaretier Michel Valette fit débuter, de 1954 à 1964, plus de 200 artistes et comédiens dont Guy Béart, Pierre Perret, Jean Ferrat, Anne Sylvestre, ou encore Georges Moustaki.
Au n°6 de la rue, vous pouvez également voir sur la chaussée le tracé de la première enceinte de Paris, élevée en 276 lors de la grande invasion des Barbares.
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